Thérapie comportementale et cognitive (TCC)

Thérapie comportementale et cognitive (TCC)

Thérapie comportementale et cognitive 2eme génération : 

 

Ce ne sont pas les événements de leur vie qui affectent les humains mais l’idée qu’ils s’en font.
 Épictète

C’est le principe premier de la thérapie cognitive : ce n’est pas le monde extérieur qui est la cause de nos émotions et de notre humeur, mais uniquement la représentation que l’on en a et les pensées qui nous traversent l’esprit.

Le principal enseignement de la psychologie est que la perception et l’expérience perceptive sont des processus actifs qui impliquent des données objectives (réalistes) et subjectives (plus personnelles, liées à la culture, éducation…) qui agissent comme un premier filtre.

Les pensées d’une personne représentent ainsi la synthèse :

  • des stimuli externes,
  • des stimuli internes (système de représentations sensorielles, conceptuelles et verbales) qui agissent comme un second filtre.

En psychologie cognitive on considère que deux types de processus coopèrent pour répondre aux exigences de notre espèce : des processus conscients et des processus inconscients.

L’inconscient des cognitivistes

L’inconscient des cognitivistes est essentiellement un système de croyances, de schémas et de pensées. Il est rapide et efficace (se fait de manière automatisée) et par conséquent prime souvent sur le réseau conscient. On se rend rarement compte qu’il a déjà fait son travail avant qu’on ait pris une décision, ce système va déjà préfiltrer les informations.

L’inconscient rassemble les différents systèmes psychologiques :

  • cognitif (représentations mentales plus ou moins abstraites),
  • motivationnel,
  • émotionnel (affectivité, infos pulsionnelles et émotionnelles)

Les thérapies cognitives sont fondées sur la notion de schémas cognitifs. Il s’agit de structures abstraites de représentations des connaissances et des expériences antérieures inscrites en mémoire à long terme.

La thérapie cognitive : Apprendre à s’auto-observer

 Le cœur du travail en thérapie cognitive consiste donc à rendre le patient conscient des distorsions de sa pensée et lui réapprendre à prêter attention à toutes les informations qui vont à l’encontre du schéma afin de l’assouplir.

L’objectif de la thérapie cognitive sera d’aider le patient à identifier les pensées automatiques qui sont induites par le schéma. La correction des troubles de la pensée, des pensées dysfonctionnelles,
entraine une amélioration clinique chez les patients.

Thérapie comportementale et cognitive 3ᵉ génération : 

 

Ce sont des thérapies fondées sur le présent du patient et son amélioration. Ces thérapies ont comme points communs :

– De ne pas se centrer sur le passé, mais sur le présent et « de plus en plus » sur l’avenir. La thérapie consiste « à observer dans un premier temps comment on se retrouve coincé dans un symptôme, une pensée toxique et surtout comment on va entrevoir le moyen d’avancer ».

– Le mieux-être vient de l’observation des émotions et de leur acceptation. « Dans la tempête, le choix semble se limiter à tenter de retenir les vagues ou se laisser emporter par le courant. Il existe une troisième possibilité : nous pouvons apprendre à être l’océan et ressentir et apaiser nos différents vagues pour avoir ainsi une chance de reprendre le contrôle de la trajectoire de notre vie » 

– Ces thérapies font une place aux valeurs et au sens. Il ne s’agit pas de valeurs imposées, mais de valeurs qui sont pour la personne des « directions de vie choisies » (B. Schoendorff). Il s’agit d’apprendre à les nommer et à les incarner au quotidien.

 

Quelles sont les principales caractéristiques de cette 3ᵉ vague ?
  • La fonction du symptôme plus que sa forme est étudiée dans son contexte d’apparition.
  • La notion d’acceptation est centrale. L’acceptation consiste ici à s’exposer activement aux pensées, émotions et sensations vécues, tout en prévenant les réponses d’évitement et en accueillant ces phénomènes tels qu’ils sont, sans jugement.
  • La pleine conscience est une des méthodes facilitant ce processus de mise à distance de ses propres pensées. Elle permet de développer une conscience métacognitive chez l’individu, l’entraînant à adopter une position contemplative face à l’émergence de ses phénomènes cognitifs. La pleine conscience consiste principalement à centrer son attention sur un objet (le plus souvent sur la respiration) et à prendre conscience des pensées, sensations et émotions qui surgissent dans le moment, et ce, avec une attention particulière (spontanée, ouverte et sans jugement), en prenant soin de ramener l’attention constamment à l’objet de centration lorsque l’esprit vagabonde. (Segal et al., 2006)

 

 

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