Psychanalyste, j’ai suivi un travail analytique personnel et didactique de quinze années auprès de deux psychanalystes. Sur le plan académique, j’ai étudié la psychologie à l’Université Jean-Jaurès (Toulouse), avec pour objectif de comprendre le fonctionnement du cerveau, tant sur les plans cognitif que neurologique, dans une perspective de soin psychothérapeutique (troubles de la personnalité, mécanismes de défense, etc.).
Progressivement, mon orientation s’est tournée vers des approches centrées sur l’intériorité et l’expérience subjective de la personne, dans l’esprit de la pensée de Georges Canguilhem. Il s’agit de considérer ce qui relève du vécu intime, distinct de la seule observation fonctionnelle du corps et du cerveau. Cette perspective m’a conduit à approfondir ma pratique psychodynamique via l’approche systémique de la psychosynthèse, en intégrant des méthodes complémentaires telles que la thérapie narrative, la thérapie des schémas ou la thérapie des états du moi issue de la psychologie humaniste. L’utilisation de ces outils variés permet d’adapter la démarche thérapeutique aux spécificités de chaque personne et de chaque problématique.
Parallèlement, mon travail s’inscrit dans une posture de psychosociologue, nourrie par l’anthropologie clinique, la philosophie et l’épistémologie, afin de comprendre l’humain dans sa relation au monde. L’anthropologie, suivant les perspectives de Georges Devereux ou Tobie Nathan, m’a amené à prendre en compte la dimension culturelle dans le soin. J’intègre également les apports des grands courants philosophiques, souvent en lien avec l’approche narrative, afin de replacer l’accompagnement thérapeutique dans le contexte social et existentiel de la personne. C’est dans cet esprit que je me suis formé à la thérapie situationnelle.
En accord avec la réflexion de Miguel Benasayag, je conçois la thérapie comme un dialogue intime avec le monde, impliquant l’art, la politique, la spiritualité et les relations humaines. Je défends l’idée qu’une vie bien reliée et des liens nourriciers constituent des fondements essentiels à la santé psychique, et que la thérapie doit contribuer à bâtir, individuellement et collectivement, une véritable civilisation du lien.
Je participe enfin à des travaux de réflexion sociale pour une meilleure compréhension du monde et de la société dans laquelle nous sommes. Dans ce cadre, je soutiens la démarche du collectif « l’Appel des appels » et le collectif Malgrétout.