Toute personne se construit en développant quatre dimensions :
Sa capacité à se mettre en question, à comprendre le monde dans lequel elle vie, à inventer des nouvelles réponses. C’est en ce sens qu’elle peut être créatrice d’histoire, de son histoire.
Ses engagements pour contribuer à la production de la société, et trouver sa place en son sein.
Ses habiletés de dire ce qu’elle éprouve et d’éprouver ce qu’elle dit, à savoir une cohérence entre ce qu’elle pense, ce qu’elle ressent et ce qu’elle exprime, là où s’enracinent la sécurité intérieure, la confiance et l’estime de soi.
La reconnaissance de ses propres désirs face aux désirs des autres, non pour les imposer, mais pour les composer, dans la mesure où l’affirmation de soi et la reconnaissance de l’altérité se conjuguent l’une avec l’autre.
Néanmoins, il n’est pas toujours aisé de traverses sa vie et ses difficultés seuls. De même, en période où l’on peut se sentir fragile et en difficulté, il n’est pas simple de s’engager dans une psychothérapie. Cependant, à certains moments de la vie, il peut être important de bénéficier d’un espace de parole pour évoquer avec un thérapeute certaines difficultés passagères ou trop lourdes à porter. Le cabinet psychothérapeutique est alors un lieu de parole privilégié, bienveillant et protégé par le secret professionnel.
Explication de mon approche transversale en lien avec les théories utilisées.
La « santé », c’est vivre une relation saine avec soi-même et dans notre relation au monde. C’est le fait de « se sentir vivant » et « en harmonie avec le vivant ». Notre monde se limite trop souvent à ce que l’on perçoit, en fonction de ce que nous avons reçu comme éducation, cadre culturel et schémas familiaux. Au cours de notre vie nous recevons en permanence des informations (justes ou déformées) sur notre environnement et sur ce que nous sommes ou devrions être.
La « souffrance psychique » arrive lorsque il y a une forme de dysharmonie en nous (mal-être), c’est le signe d’une perte de lien avec une ressource, de l’oubli d’une partie de soi. Ainsi, une situation bloquée peut être le signe d’une coupure avec notre être profond qui s’exprime au travers de nos symptômes. Dans ce cas, c’est une partie de notre inconscient, notre « pilote automatique » qui prend le relais pour nous guider à partir des informations acquises auparavant. Il privilégie toujours la survie à partir des informations qu’il possède et qu’il utilise de manière automatique. De ce fait, c’est par la conscience que nous pouvons apporter de nouvelles informations pour modifier, restructurer notre être, et installer de nouvelles dynamiques plus appropriées.
Le thérapeute est celui qui invite la personne à se remettre en mouvement ; à retrouver une relation saine avec soi et le monde. La personne va ainsi s’ouvrir peu à peu, aux « possibles » que son être profond sera prêt à accueillir, à « être Avec », dans une relation plus saine au vivant et à soi. Et ainsi la souffrance psychique s’efface. Il n’est pas nécessaire de revivre obligatoirement les situations douloureuses. Le processus de guérison se fait à partir des ressources de la personne en demande, dans la douceur et en profondeur afin d’aboutir à un résultat efficace permanent. La coopération du consultant est primordiale, personne ne peut être sauvé contre son gré. De la même façon qu’il n’existe pas de thérapeute, outil ou traitement « magique » et instantané.
Notre paix provient de notre unité intérieure.
Qu’on les nommes « voix intérieures », ou en psychologie subpersonnalité (chez Janet ou Jung) et I-position (chez Hermans), nos multiples aspects agissent en nous, de manière inconsciente comme des programmes autonomes, n’agissant pas toujours selon nos souhaits. Exemples d’états du moi : (Le rationnel, l’émotif, le sensible, l’artiste, l’observateur, l’organisateur, le solitaire…) Ce modèle permet par un dialogue intérieur, et une communication pacifiée, de se libérer d’anciens programmes devenus obsolète, qui bloquent l’évolution et le bien-être de la personne. Elle entend les besoins de chaque partie pour trouver de manière apaisante un chemin qui soit à l’écoute de chacune d’entre elles pour aller vers des émotions positives dynamisantes.
voir l’article : La Thérapie des États du Moi
La Thérapie des États du Moi, ou Ego State Therapy, s’inscrit dans la lignée des thérapies brèves. C’est une thérapie basée sur l’idée que la personnalité est composée de plusieurs parties, plutôt que d’être un tout homogène. La rencontre et le dialogue de ces parties apportent une harmonie intérieure.
Notre paix provient de l’histoire qu’on se raconte sur soi et sur notre relation au monde.
On peut aisément considérer que tout être humain « raconte des histoires » sur sa vie et sur le monde qui l’entoure. En effet, chaque humain sélectionne des événements, les interprète, leur donne un sens et relie ceux-ci pour tenter d’en faire une histoire cohérente. L’être humain structure sa vie sous un mode narratif (notre cerveau fonctionne d’ailleurs ainsi), et les histoires ainsi élaborées acquièrent un caractère de vérité, parfois même un caractère de vérité définitive et permanente qui peut être néfaste pour la personne.
Lorsque le problème est internalisé et considéré comme identitaire (« je suis mon problème »), les exceptions sont parfois difficiles à mettre au jour nécessitant alors une remise en contexte pour changer ou transformer l’histoire que la personne se raconte. Cependant, il peut arriver des « moments d’exceptions » qui ne sont pas en cohérence avec cette histoire. Ces exceptions sont au centre de la thérapie narrative, car elles correspondent à un moment de « réassociation » psychique, c’est-à-dire un moment où l’individu agit en collaboration et en harmonie avec ce qui est important pour lui (valeurs, projets de vie, proches, besoins…).
voir l’article : l’approche narrative
La thérapie narrative recherche une approche respectueuse, non accablante de la thérapie. L’approche narrative fait la distinction entre le problème et la personne. Elle considère que chacun possède des talents, des compétences, des croyances, des valeurs, des engagements et des aptitudes susceptibles de l’aider à réduire l’influence des problèmes dans sa vie et même de l’en dégager.
Notre paix provient de notre relation au monde.
La vision moderne de la réalité a séparé le soi de l’autre, la pensée du ressenti. Ce qui apparaissait comme des entités séparées et autonomes est maintenant vu comme interdépendant. On nous a appris à nier l’importance des émotions, qui sont des réponses à notre environnement aussi valides que les constructions rationnelles. Les sensations, les émotions, les intuitions, les concepts se conditionnent les uns les autres, chacun étant une façon d’appréhender les liens qui tissent notre monde.
voir l’article sur l’approche systémique
La thérapie systémique individuelle est une approche thérapeutique centrée sur les liens d’une personne avec son environnement, que celui-ci soit familial, professionnel, amical et social. L’individu se construit dans un système d’appartenance.
Voir l’explication de l’approche psycho-sociale
La psychosociologie est une branche interdisciplinaire qui rejoint l’anthropologie clinique et qui s’intéresse aux transformations des comportements, des caractéristiques et problématique psychiques que subit la personne dans et par la société. Dans cette démarche, l’être est l’intériorisation de la ou des communautés qu’on habite et qui nous habitent.
Notre paix provient de notre relation sensitive à soi et au monde
Loin de restreindre mon accès aux choses et au monde, le corps est le moyen même d’entrer en relation avec toute chose. Comment pouvons-nous être connectés, conscient de ce qui nous entoure, si nous avons tant de mal à être dans nos corps ? De nos jours, on aime (plus ou moins) l’idée que ce l’on ce fait de notre corps, mais plus notre corps en lui même. On vit avec lui et non en lui. Lorsque vous êtes présent à vous-même, vous vous mettez à habiter ce que l’on pourrait appeler « votre espace intérieur ». Quand on est là, on commence à prendre soin de soi ; à se purifier : le corps (à se poser la question de ce qui est bon pour moi), l’affect (à écouter et prendre en considération ses sensations, ses émotions), voir, comme dirait Cythia Fleury : l’imaginaire. On ne se nourrit pas de négatif, on commence à avoir une nouvelle forme d’hygiène.
Voir ces articles sur la question :
- Revenir au corps pour lâcher le mental
- L’importance d’une bonne respiration
- La résonance ou comment repenser notre relation au monde
- Les âmes et des choses : une relation complexe à repenser
Une démarche plus spirituelle
Je rencontre fréquemment des patients qui ont déjà suivi une thérapie classique mais qui n’y ont pas trouvé les réponses qu’ils cherchaient. Je propose alors une conversation avec le soignant intérieur de la personne qui consulte afin de coconstruire un mieux-être plus existentiel. Je propose des cadres philosophiques adaptés à leur vision et à leur cartographie du monde, afin de trouver ensemble des solutions pour combler le manque de sens que la personne peut éprouver. Finalement, tout comme toute approche de soins, il s’agit d’un travail de collaboration totale entre le patient et le thérapeute.
voir l’approche de La thérapie philosophique
La philo-thérapie s’adresse à tous ceux qui se posent des questions sur le sens de la vie en général et sur le sens de leur vie en particulier ; à ceux qui ne parviennent pas à dépasser seuls les difficultés engendrées par les maux quotidiens. Cependant, la philo-thérapie n’est pas conseillée aux personnes qui souffrent de pathologie psychiatrique complexe pour qui un travail de psychothérapie classique sera plus approprié.
voir l’approche de La psychosynthèse
La psychosynthèse se concentre sur la synthèse de l’humain dans sa globalité psychique plutôt que de s’arrêter sur l’analyse des troubles de la personnalité. La psychosynthèse considère l’être humain comme un tout et accorde à chaque dimension l’importance qui lui revient ; elle vise à mettre l’homme en harmonie avec lui-même et avec le monde.
Voici pour finir, quelques grands principes importants dans ma vision de la psychothérapie :
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- Créer une rencontre patient / thérapeute bienveillante, avec une considération marquée pour le (la) patient(e) (le thérapeute est donc dans une posture de non-jugement face à ce qui est dit dans le cabinet) ;
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- Impliquer l’engagement de la personne, (plus le patient apporte des informations sur son fonctionnement, plus le psy aura d’éléments pour proposer des pistes pour l’aider) ;
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- Apprendre des compétences permettant de prendre conscience, de comprendre et de développer un apaisement sur les émotions vécues.
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- S’appuyer sur l’expérience, le vécu émotionnel, le ressenti de son propre corps comme ressources ;
- Le tout pour que l’intériorité de la personne soit un lieu de ressources et de forces interne pour faire face aux difficultés.
- S’appuyer sur l’expérience, le vécu émotionnel, le ressenti de son propre corps comme ressources ;