Mathieu  Lapeyre  : psychothérapie  &  accompagnement

psy quoi ?

 

L’approche fonctionnaliste : 

 

Les psychologues et psychiatres ont une approche fonctionnaliste de la personne en souffrance. Le principe est de comprendre le fonctionnement de la personne, pour voir là où il peut y avoir une forme de dysfonctionnement et ainsi aider au mieux face à la souffrance créée. 

Le psychologue a une formation précise pour comprendre le fonctionnement neuronal ou cognitif de l’humain et ainsi pouvoir apporter une aide spécifique face aux troubles cartographiés en lien avec telle ou telle souffrance. Il a suivi le cycle complet des études universitaires, avant de se spécialiser en psychologie clinique, ce qui correspond au total à cinq années d’études. Le bilan psychologique est intéressant lorsque l’on cherche à savoir si pour un enfant, par exemple, il y a une nécessité d’un aménagement scolaire ou plus largement si une orientation vers un centre de soins spécialisé est pertinente. Le psychologue peut également estimer qu’il serait favorable que l’individu (enfant ou adulte) poursuive un travail en psychothérapie. Le psychologue travaille en lien avec un réseau de partenaires professionnels vers qui orienter la personne et auxquels il peut faire appel selon les besoins évalués : médecin généraliste, pédiatre, psychiatre, pédopsychiatre, orthophoniste, psychomotricien, kinésithérapeute, structures de soin…

Le psychiatre est médecin. C’est donc le seul praticien habilité à prescrire des médicaments. Il a suivi le cycle complet des études de médecine à l’université, avant de se spécialiser en psychiatrie, ce qui correspond au total à dix années d’études. Bien souvent, les psychiatres complètent leur cursus médical par une formation en psychothérapie. Le psychiatre diagnostique et traite les troubles mentaux. Néanmoins, s’il traite les maladies lourdes comme les psychoses (la schizophrénie par exemple) il soigne également les troubles psychiques plus légers et courants : dépression, attaques de panique, anxiété, phobies, troubles du sommeil… Le pédopsychiatre, quant à lui, est un médecin spécialisé dans la psychiatrie infantile. 

Face à cela, j’ai choisi une approche psychodynamique, une démarche plus psycho-philosophique : 

 

Remarque sur la psychanalyse, terme qui amalgame différentes choses :

  • des corpus théoriques (les fameux courants de pensées : Freud, Winnicott, Lacan, Dolto, Castoriadis, Melman, Assoun, et autres) ;
  • une anthropologie du sujet (vision plus philosophique et avec des auteurs qui peuvent être par exemple contre des courants psychanalytiques comme F. Guattari, Benasayag, etc.) 
  • des pratiques thérapeutiques reconnues scientifiquement, par exemple les travaux de Franck Yeomans sur la thérapie centrée sur le transfert ou des études de Jonathan Shelter ou Thomas Rabeyron.

Vous trouverez un article ici pour approfondir l’antropologie du sujet et des pratiques thérapeutiques 

et ici un article sur les liens entre psychanalyse et études scientifiques

Pour ma part, ma vision rejoint l’anthropologie et l’épistémologie de l’humain psychanalytique exprimé dans l’article au-dessus, et la proposition théorique de la psychosynthèse de Assagioli. Mes outils thérapeutiques sont eux plus proche des thérapies cognitives (voir ici des articles sur les théories utilisées)

 

Le psychanalyste dans sa vision de l’humain donc, met l’accent sur l’intériorité de la personne, et son lien avec la problématique vécu. Si on n’a plus conscience de qui l’on est, alors on n’a plus confiance en ce que l’on est (problème de confiance en soi et d’estime de soi). Cette approche s’intéresse à examiner des interrogations telles que :

  • Quels sont et comment s’expriment nos conflits intérieurs ? 
  • Quelle histoire on se raconte de nous-même et à nous-même sur notre vie ?
  • Comment nous construisons notre équilibre entre notre part sensitive, mentale et créative ?

J’utilise pour cela une approche psychodynamique qui comprend les théories en psychologie basées sur l’interaction des forces internes et des narrations au sein de la personne, en lien avec son environnement. Cette thérapie philosophique cherche ainsi les voies du devenir singulier de la personne humaine.

Voici un schéma qui présente les 3 points structurants, dans une approche centrée sur l’intériorité de la personne qui consulte. 

 

La psychosociologie est une branche interdisciplinaire qui rejoint l’anthropologie clinique et qui s’intéresse à examiner des interrogations telles que :

  • Quelle est l’influence des normes sociales sur nos comportements ?
  • Comment les oppressions impactent-elles nos vies quotidiennes ? 
  • Pourquoi les personnes n’agissent pas de la même manière en groupe et en relation inter-individuelle ?

Dans un article marquant paru en 1977 dans la revue Science, le psychiatre George Engel a appelé à un nouveau « modèle bio-psycho-social ». En tant que médecin, Engel était déçu par les limites de la biomédecine analytique et pensait que les cliniciens devaient s’intéresser simultanément aux dimensions biologiques, psychologiques et sociales de la maladie. L’enjeu de la psychosociologie est de réussir à se situer à l’échelle mésoscopique. C’est-à-dire entre l’échelle microscopique qui réduit tout à l’humain (au patient) et à sa subjectivité, et entre l’échelle macroscopique qui va tenter d’expliquer tout d’un point de vue social sans prendre en compte la personne. L’échelle entre les deux est donc de prendre en compte la subjectivité de la personne (ses croyances, ses visions du monde) et de la replacer dans son contexte (son cadre culturel, sa société, etc). 

À partir de là, la question principale est « Étant donné la situation présente, socialement et psychologiquement, qu’est-ce qu’on peut faire ? » C’est pourquoi le point de départ du soin est constitué par une compréhension du présent profond (psychologique, philosophique et sociologique) qu’il nous sera possible d’analyser pour en sortir une voie vivante et constructive. Le sujet humain acquiert son autonomie en faisant face aux multiples contradictions qu’il rencontre dans sa vie. Cela vise à renforcer le pouvoir du patient à agir sur lui-même dans le contexte qui lui est propre. La croissance nécessite un équilibre entre la nécessité de changer et l’acceptation du présent. Il s’agit d’une psychologie relationnelle qui considère la relation de l’individu avec son environnement (la nature, la société…) afin de retrouver une forme de commun, de lien à la fois sain et positif pour lui. 

(Vous trouverez ici un article pour approfondir ce sujet) 

 

Une vidéo qui met en lien les problèmes psychologiques avec un regard social