L’approche fonctionnaliste :
Les psychologues et psychiatres ont une approche fonctionnaliste de la personne en souffrance. Le principe est de comprendre le fonctionnement de la personne, pour voir là où il peut y avoir une forme de dysfonctionnement et ainsi aider au mieux face à la souffrance créée.
Le psychologue a une formation précise pour comprendre le fonctionnement neuronal ou cognitif de l’humain et ainsi pouvoir apporter une aide spécifique face aux troubles cartographiés en lien avec telle ou telle souffrance. Le bilan psychologique est intéressant lorsque l’on cherche à savoir si pour un enfant, par exemple, il y a une nécessité d’un aménagement scolaire ou plus largement si une orientation vers un centre de soins spécialisé est pertinente. Le psychologue peut également estimer qu’il serait favorable que l’individu (enfant ou adulte) poursuive un travail en psychothérapie. Le psychologue travaille en lien avec un réseau de partenaires professionnels vers qui orienter la personne et auxquels il peut faire appel selon les besoins évalués : médecin généraliste, pédiatre, psychiatre, pédopsychiatre, orthophoniste, psychomotricien, kinésithérapeute, structures de soin…
Le psychiatre est médecin. C’est donc le seul praticien habilité à prescrire des médicaments. Il a suivi le cycle complet des études de médecine à l’université, avant de se spécialiser en psychiatrie, ce qui correspond au total à dix années d’études. Bien souvent, les psychiatres complètent leur cursus médical par une formation en psychothérapie. Le psychiatre diagnostique et traite les troubles mentaux. Néanmoins, s’il traite les maladies lourdes comme les psychoses (la schizophrénie par exemple) il soigne également les troubles psychiques plus légers et courants : dépression, attaques de panique, anxiété, phobies, troubles du sommeil… Le pédopsychiatre, quant à lui, est un médecin spécialisé dans la psychiatrie infantile.
Face à cela, j’ai choisi une approche psychodynamique, une démarche plus psycho-philosophique :
Le psychanalyste met l’accent sur l’intériorité de la personne, et son lien avec la problématique vécu. Si on n’a plus conscience de qui l’on est, alors on n’a plus confiance en ce que l’on est (problème de confiance en soi et d’estime de soi). Cette approche s’intéresse à examiner des interrogations telles que :
- Quels sont et comment s’expriment nos conflits intérieurs ?
- Quelle histoire on se raconte de nous-même et à nous-même sur notre vie ?
- Comment nous construisons notre équilibre entre notre part sensitive, mentale et créative ?
Il s’agit donc, pour le patient, de se rencontrer, pour se reconnecter à soi, à ses émotions, à sa sagesse intérieure, à ce qui donne du sens pour la personne. J’utilise pour cela une approche psychodynamique systémique. C’est une alternative plus simple, plus souple et moins longue à la psychanalyse, (et basée sur un autre corpus théorique que la psychanalyse Freudienne ou Lacanienne). Cette approche psychodynamique comprend les théories en psychologie basées sur l’interaction des forces internes et des narrations au sein de la personne, en particulier inconsciente, et entre les différentes structures de la personnalité. Cette thérapie philosophique cherche ainsi les voies du devenir singulier de la personne humaine.
Voici un schéma qui présente les 3 points structurants, dans une approche centrée sur l’intériorité de la personne qui consulte.
La psychosociologie est une branche interdisciplinaire qui rejoint l’anthropologie clinique et qui s’intéresse à examiner des interrogations telles que :
- Quelle est l’influence des normes sociales sur nos comportements ?
- Comment les oppressions impactent elles nos vies quotidiennes ?
- Pourquoi les personnes n’agissent pas de la même manière en groupe et en relation inter-individuelle ?
Dans cette démarche, l’être est l’intériorisation de la ou des communautés qu’on habite et qui nous habitent. Il s’agit de se plonger dans les profondeurs de l’esprit humain tout en restant attentif au monde qui nous englobe. Pendant longtemps, la psychiatrie ne tenait pas compte du monde extérieur. Les recherches focalisées sur l’individu, démontrées que le stress découle des interactions personnelles de la personne : décès d’un être cher, déménagement, divorce, séparation, faillite, échec… Cependant, des recherches récentes indiquent que le stress provient principalement des « irritations de la vie quotidienne » telles que le bruit, la foule, le racisme, le trafic automobile, la qualité de l’air, la peur des agressions, la violence, l’hypercommunication (trop d’informations, difficulté à se maintenir à niveau = syndrome FOMO), les pannes, les frustrations, les impôts, la bureaucratie, les problèmes financiers, domestiques… La psychosociologie nous propose donc une vision singulière qui combine les dimensions individuelles et collectives de l’expérience humaine, nous permettant ainsi d’approfondir notre compréhension des dynamiques sociales et personnelles qui nous entourent.
À partir de là, la question principale est « Étant donné la situation présente, socialement et psychologiquement, qu’est-ce qu’on peut faire ? » C’est pourquoi le point de départ du soin est constitué par une compréhension du présent profond (psychologique, philosophique et sociologique) qu’il nous sera possible d’analyser pour en sortir une voie vivante et constructive. Le sujet humain acquiert son autonomie en faisant face aux multiples contradictions qu’il rencontre dans sa vie. Cela vise à renforcer le pouvoir du patient à agir sur lui-même dans le contexte qui lui est propre. La croissance nécessite un équilibre entre la nécessité de changer et l’acceptation du présent. Il s’agit d’une psychologie relationnelle qui considère la relation de l’individu avec son environnement (la nature, la société…) afin de retrouver une forme de commun, de lien à la fois sain et positif pour lui.
Une vidéo qui met en lien les problèmes psychologiques avec un regard social