Un philosophe de Montréal, Charles Taylor explique que La dignité humaine, c’est ce qui fait que pour une personne sa vie vaut la peine d’être vécue.
Pour cela, Serge Marquis explique qu’il y a une piste que nous pouvons suivre. Donner du sens à ce que l‘on fait :
- En groupe ou individuellement, mais poser une direction, savoir vers où l’on va. L’important est de voir des résultats (à court, moyen et long terme). À une époque où le travail est de plus en plus intellectuel et non physique, les projets aident à concrétiser des résultats donc à faire surgir le sens et la construction de ce que l’on fait.
- Établir en maintenant une cohérence entre les valeurs que l’on porte et les gestes que l’on pose , sans quoi, nous sommes dans une problématique de sens. Pour cela, il faut prendre un temps d’arrêt pour réexaminer régulièrement nos valeurs, il faut utiliser ses ressources pour mettre dans le concret nos valeurs profondes tout en trouvant un équilibre entre ses défis et ses limites, pour respecter son humanitude.
L’humanitude : pour Serge Marquis c’est accepter ses propres limites, savoir accepter de renoncer. Avant, lorsque l’on regardait la télévision, il y avait une chaîne, là où de nos jours il y a des centaines de chaînes. Avec internet, il y a constamment une multitude de choses toutes aussi passionnante qui nous pousse à faire des choix de plus en plus compliqués. Nous sommes piégés par notre génie collectif. En faisant exploser des limites techniques qui existaient, on a cru que l’on avait aussi fait exploser nos propres limites et capacités à pouvoir emmagasiner tout ce qui s’offre à nous. Lire un livre prend le même temps qu’avant sauf que maintenant, nous avons accès à la plus grande bibliothèque du monde.
Une des plus grandes sources d’anxiété de nos jours est notre volonté à absorber. Nous voulons tout voir, tout faire, tout savoir, tout être, tout en même temps…
En Malaisie, ils se nourrissaient autrefois de viande de singe, et ils avaient trouvé une méthode extraordinaire pour les capturer. Ils prenaient une noix de coco, ils coupaient la partie supérieure, ils vidaient le lait et le remplaçaient par des grains de riz. Puis ils attachaient une ficelle de chaque côté suspendu à des branches d’arbres. De là, les singes accourraient pour avoir le riz. Le truc, c’est que l’ouverture de la noix de coco était juste assez grande pour laisser pénétrer une main fermée. Seulement pour avoir le riz, ils devaient ouvrir la main. Mais une fois le riz en main, ils ne pouvaient plus sortir la main de la noix de coco. De là, les singes s’énervaient et restaient bloqués. Alors que tout ce qui avait à faire pour sauver leur vie était de lâcher le riz.
Combien de fois par jour, nous arrivons à avoir de gros problèmes justes parce que nous ne voulons pas lâcher notre riz ?
Apprendre à apprivoiser son humanitude, c’est ce rapproché de son contentement. Le contentement, c’est le repos. Pour toucher au contentement, il y a deux pistes :
- Terminer quelque chose. Pour cela, il faut avoir choisi ce qui serra à terminer. Donc, lâcher les autres grains de riz qui nous attire à ce moment-là.
- Placer son attention sur ce qu’on est parvenu à terminer. Et non sur toutes choses non réussies à faire. Un exercice à faire lister le soir 3 points que nous avons faits dans la journée.
Cependant, nous sommes à une époque où faire un choix est difficile. Pour cela, Stephen Covey propose des pistes pour nous y aider.
– vivre : c’est le temps que je prends volontairement chaque jour pour boire, manger, dormir, m’occuper de ma santé, prendre le temps de savourer ce que l’on fait. (Combien de repas savoure-t-on vraiment chaque semaine ?)
– Aimer : L’amour se trouve dans notre présence à ce que l’on fait, à la relation. Donner du temps pour ce que l’on aime et aussi apprendre à recevoir ce qui nous est donné par amour. Savourer l’amour qui nous traverse à cet instant, et ce, de manière la plus quotidienne possible.
– Transmettre : Avoir le sentiment profond que ce que l’on fait sert à quelque chose. Que c’est plus grand, plus vaste que nous.
– Apprendre : Chaque fois que nous apprenons sur un sujet qui nous raisonne pour nous, nous faisons grandir notre vivance en nous. Nous ressentons que nous ne perdons pas notre temps.
Pour tout cela, il faut éviter un piège bien souvent présent et très puissant nommé : l’habitude, l’usure. Je vous propose un exercice pour dépasser ça : poser un geste que vous poser de façon routinière, comme si c’était la première fois.
Une grande partie de la souffrance humaine est inutile et est infligée à soi-même. Très souvent par non-écoute de son humanitude. Alors lorsque je souffre d’une situation qui me tombe dessus une question qui peut être très utile : À qui je suis en train de faire du mal ? Accepter son humanitude, c’est aussi réussir ce qui est si connu nommé : le lâcher-prise.