La thérapie existentielle : une approche psycho-philosophique

La thérapie existentielle : une approche psycho-philosophique

Une thérapie existentielle vous interrogera sur le sens de votre vie. Elle vous permettra de mettre de la clarté sur qui vous êtes, sur votre impact sur vous-même et sur le monde qui vous entoure. Elle vous permettra de vivre à la fois libre et limité.

 L’un des grands paradoxes de l’existence est que la conscience de soi engendre l’angoisse.  Irvin Yalom

L’équation de base de la thérapie existentielle est :

            Conscience des enjeux ultimes → angoisse → mécanisme de défense.

 

La thérapie existentielle traite de thèmes à la fois philosophiques et psychologique traitant pas exemple de : la mort, la liberté, l’isolement fondamental et l’absence de sens. La confrontation de l’individu à chacun de ces fondamentaux nourrit la dynamique du conflit dynamique existentiel.

 

  • « Généralement, nous envisageons la liberté comme un concept en tout point positif. Dans l’histoire de l’humanité, l’homme ne s’est-il pas toujours battu pour sa liberté ? Pourtant, la liberté, appréhendée dans cette perspective d’enjeu ultime, est inséparable de la terreur. Dans son acception existentielle, la liberté renvoie à l’absence de structure externe. Contrairement à notre expérience quotidienne, l’être humain ne pénètre (ni ne quitte) un univers bien structuré au dessein prédéfini. A l’opposé, l’individu est totalement responsable –en d’autres termes, est l’auteur- de son monde, de son projet de vie, de ses choix et de ses actions. Dans cette acception, la liberté prend une implication terrifiante, dans la mesure où elle signifie que le sol n’existe pas sous nos pieds, qu’il n’y a rien d’autre que du néant, un abysse. »

 

  • « quel sens a la vie ? Pourquoi vivons nous ? Comment vivre ? S’il n’existe aucun dessein prédéfini, chacun d’entre nous doit alors élaborer le sens de sa vie. Cependant, le sens que chacun donne à ses propres créations peut-il suffire à nous faire supporter la vie ? Ce conflit dynamique existentiel découle du dilemme auquel fait face un être avide de sens parachuté dans un univers qui en est dépourvu. » (citations d’Irvin Yalom)

 

Nous voyons là, un ensemble de problématiques qui se posent au carrefour de l’existence, avec des liens entre la sociologie et l’anthropologie sur nos modes de vie et nos modes d’existence, où il est de plus en plus crucial d’apporter des clarifications. Dans les psychothérapies existentielles, il est primordial de saisir les contraintes de l’environnement, les contraintes sociales, ainsi que les contraintes familiales, économiques et sociétales qui peuvent nous affecter et qui peuvent être réellement paralysantes, entravant notre développement et notre croissance. L’objectif de cette approche est de saisir l’existence humaine et les décisions de vie, ainsi que de comprendre ce qui fait notre relation avec la vie et la condition humaine.

À cela s’ajoutent les changements que l’on observe au 21e siècle. Notre société a évolué et les individus font face à des interrogations existentielles sans cesse :

Si l’on observe l’évolution du monde professionnel, c’est plutôt impressionnant. Le monde du travail et les carrières ont été profondément perturbés. De nos jours, les carrières sont plus mobiles, il y a plus de flexibilité, plus de transitions, ce qui engendre des interrogations, des angoisses et des inquiétudes. L’un des défis actuels pour les années à venir réside dans l’apparition de l’intelligence artificielle et de la robotisation, qui soulèvent de grandes interrogations quant au rapport au travail : que va devenir mon travail, quelle sera ma place dans l’existence, qu’est-ce que serait une vie sans travail ou avec une façon de travailler totalement différente? Nous sortons d’une pandémie qui a été un véritable bouleversement : la perte de liberté, la question du sens, le rapport à la mort, la question de l’authenticité, et ainsi de suite.  En y ajoutant une touche de crise environnementale, l’éco-anxiété, la peur de disparaître simplement, que l’humanité disparaît ou ne fonctionne plus selon les mêmes règles et modes de fonctionnement, on peut clairement constater que toutes ces questions sont des bouleversements existentiels qui sont de plus en plus fréquemment abordés en thérapie.

 

Dès les années 1950, Carl R. Rogers avait conclu que l’attitude du thérapeute envers son patient était déterminante pour aider le patient à changer. Il avait défini les trois principales caractéristiques du « bon thérapeute », et elles sont toujours pertinentes. La première : le thérapeute est inconditionnellement du côté du patient, il le soutient. Deuxièmement, il se met en situation d’empathie – c’est-à-dire qu’il est capable de ressentir ce qu’éprouve son patient. Troisièmement, la relation que le thérapeute établit avec son patient doit être authentique, il doit être totalement présent, ne doit pas jouer un rôle, car le travail s’appuie sur la façon dont le patient communique avec son thérapeute.

 

Bibliographie

Yalom, I. (2012) – Thérapie existentielle Mai 2015 –

 Irvin Yalow, la thérapie du bonheur (film documentaire)

 

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