Les 5 étapes pour intégrer un changement profond en soi

Les 5 étapes pour intégrer un changement profond en soi

Il peut nous arriver de penser qu’apprendre une information apportera un changement favorable lié à cette information. Nous voyons alors de nombreuses personnes porter une grande attention à l’information pour pouvoir faire émerger tel ou tel changement. Seulement, voilà : savoir n’a jamais fait changer un comportement. Ce n’est que le début d’une longue dynamique dont le changement en serra la conclusion.

 

Si vous souhaitez changer une habitude et que vous souffrez parce que vous n’arrivez pas à atteindre votre objectif ; et bien, sachez que pour instaurer un quelconque changement durable dans vos habitudes, il vous faut tout d’abord franchir quelques étapes… Tout changement demande un effort au début qui devient de moins en moins pesant au fur et à mesure que l’habitude présente est remplacé par une nouvelle plus saine.

Cette explication nous est proposée par Prochaska & DiClemente. Selon ces auteurs, si vous tentez de changer une habitude vous allez passer par 5 stades successifs.

 

Le 1er stade est celui de la pré-contemplation :

à cette étape, la personne qui a une habitude ne considère pas que celle-ci est un problème pour elle. Elle subit probablement une certaine pression de la part de sa famille et ses amis, lui disant qu’elle devrait change. Néanmoins, temps que cette personne est au stade de la pré-contemplation, les pressions qu’elle subit ne vont pas changer ce qu’elle ressent par rapport à son mode de fonctionnement. Pour elle celui-ci n’est pas un souci et elle n’a pas aucune raison d’arrêter de le faire.

 

La contemplation est le deuxième stade du changement :

la personne qui a une habitude néfaste (pour elle ou pour les autres) reconnait qu’effectivement telle habitude est problématique et commence à envisager d’y changer quelque chose, notamment en pesant le pour et le contre. Elle entame une réflexion sur les raisons qui l’ont amenée à agir ainsi, les bienfaits que cela lui procure mais aussi les conséquences néfastes réelles. A ce stade, elle envisage de changer d’attitude mais n’est pas encore totalement prête à se lancer dans le changement.

A cette étape on passe de l’ignorance à la connaissance. C’est donc de faire naitre en soi une nouvelle information. Et comme dans le fonctionnement de la vie, la naissance n’est que le début de l’aventure. 

C’est le moment où l’on agrandit sa culture. L’information n’est pour le moment que d’ordre culturel intellectuel.

 

Le troisième stade est celui de la préparation :

la personne en question n’est plus dans l’ambivalence. Elle ne pèse plus le pour et le contre. Son choix et les raisons qui les sous-tendent deviennent plus clairs. Elle souhaite sincèrement changer et elle sent se prête pour cela.

A cette étape on se sensibilise à cette connaissance. À cette étape il est important de ne pas confondre, sensiblerie (lorsque nous sommes emportés par l’information) avec sensibilité, qui est la rencontre entre notre connaissance et nos émotions.

C’est le moment de l’impact de l’information. Celui-ci peut être doux ou violent, mais il va être ressenti (sinon c’est qu’on reste à l’étape d’avant).

 

Le quatrième stade est celui de l’action :

c’est à cette étape que des choses concrètes commencent à se mettre en place. Il peut s’agir de consulter un spécialiste, lire des ouvrages sur le problème, éviter les situations qui la font avoir ce comportement etc. La personne agit de façon à ce que le changement se concrétise.

On passe de la sensibilité à l’intégration de cette information. C’est-à-dire que cette information va apporter une mutation aussi intellectuelle que sensitive. Notre rapport à ce sujet sera profondément différent. On pourrait dire que l’on « met du cœur à l’ouvrage », on intègre dans le corps une information qui était jusque-là intellectuelle et émotionnelle. Elle commence à réellement faire partir de nous, et influence nos comportements.

C’est à ce moment-là que nous pouvons sortir des expressions du genre, « je n’ai pas eu la présence d’esprit de… » c’est-à-dire, l’information connue n’est pas encore assez intégrée pour venir spontanément à ma conscience pour agir lors de cette situation. De même que l’expression démocratisée avec Louis XVI « j’avais la tête ailleurs ».

 

Le cinquième et dernier stade est celui du maintien du changement :

la personne à intégrer ne nouvelle manière d’agir qui est moins néfaste et plus positive pour elle ou son entourage.

On passe de l’intégration à devenir cette information. À ce moment-là, l’information une fois intégrée n’as plus à être conscientisé, elle fait partie de nous et est devenue un automatisme dans notre rapport à la vie. L’information « coule de source » à l’instant où elle est pertinente pour nous faire répondre au mieux à la problématique. La question intellectuelle ou culturelle n’a plus sa place l’information est vivante en nous-mêmes.

C’est le moment de la conviction, ou l’on vit ce qui est exprimé, et exprime ce qui est vécu. C’est mettre en vie une expérience de l’être, induite par ce qui a été intégré. C’est par exemple cet étrange miracle de réussir à rendre vivant des langues mortes. Et cela ne se résume pas aux Latins ou Grecs anciens, mais est aussi présent dans nos propos quotidiens.

 

Il arrive dès fois que le changement ne soit pas maintenu au cinquième stade et l’individu expérimente ainsi la rechute.

C’est alors la déception : la personne concernée se sent découragée, elle se remet en question et souvent se sent très coupable d’avoir échoué, d’autant plus si son entourage familiale ne la soutient pas et la juge. Elle revient alors aux stades précédents. Il peut s’agir du premier, du deuxième ou encore de l’avant dernier stade, cela dépendra essentiellement de la perception qu’a la personne de son échec.

Ce qui est important à comprendre est que la rechute n’est pas une fatalité ! Au contraire, je vous propose de la voir plutôt comme un apprentissage et une occasion de recommencer pour atteindre vos objectifs. En réalité vous ne revenez jamais au point de départ puisque que vous avez enrichit votre expérience.

 

Conclusion :

Le travail sur soi pourrait être résumé à faire travailler notre conscient à éduquer notre inconscient. Rendre automatique et vivante une information jusque-là abstraite et intellectuelle. Faire muter la nature profonde en soi pour qu’émerge dans nos actes notre connaissance.

 

Source :  

Le modèle de Prochaska & DiClemente cliquer ici  

 

 

 

 

 

 

 

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